Mariette Yao

Et mon âme s’en alla

Et si notre détresse n’était jamais entendue? Et si notre prochain nous regardait sans nous voir et que l’indifférence régissait nos vies, que nous resterait-il?

 

Dans les profondeurs de la tristesse, j’ai trouvé mon âme assise seule,

Égrainant le chapelet de ses malheurs.

L’étendue de ces peurs qui l’étouffent,

Convoyant vers les abysses de l’absence de vie.

 

J’entendais encore le bruit lourd de vos sabots dans les abîmes de mon cœur.

Il dansait encore inlassablement malgré lui,

Suivant le rythme de mes soupirs.

Ce flot de douleur n’emportais toujours pas vos sabots.

 

Je suis à présent à genoux, je ne suis plus que larmes.

Envie d’abandonner ce corps, je ne respire plus.

Mes yeux ne voient plus.

Vous m’avez arraché mon âme!

Vous l’avez vendu sans scrupule au premier démon qui passait.

 

Quand je vous demande pourquoi, vous me répondez malheur!

Je reçois de plein fouet la violence de votre machiavélisme.

Vos cornes déchirent mon auréole.

Je ne m’appartiens plus.

 

Donnez moi une nouvelle peau,

Que je vous vomisse au visage la souillure de votre destruction!

Le gout de l’enfer me brûle la langue.

Ces flammes consument mon corps.

Et mon âme s’en alla.


Namaste Bangalore

Bienvenue dans le pays des couleurs et des épices, la chaleur du sud de l’Inde: Namaste Bangalore.
Arrêtons nous quelques instants pour nous imprégner de l’ambiance qui règne alentour.
Enfin arrêtons nous bien loin de la chaussée, quelque part à l’ombre pour éviter une insolation ou de se faire renverser par une famille à moto, qui doit atteindre rapidement école, boulot et boulot.

On respire un bon coup, all is well! Et si on a soif, le vendeur de noix de coco n’est jamais bien loin. Il suffit d’y penser fort et il passera avec sa bicyclette chargée de noix bien fraîches criant ELUL ELUL pour alerter ses potentiels clients.
D’un geste vif et précis il cassera la noix de coco et vous la tendra avec un sourire..
Taste it, good na ?

On continue notre balade, mon regard est attiré régulièrement par toutes ces couleurs sur les façades des bâtiments serrés les uns près des autres. Orange, jaune, violet, vert, les propriétaires se font plaisir.

L’intérieur des maisons n’en est pas moins coloré. Les couleurs chaudes dominent, la salle de séjour sera jaune, la cuisine orange, les deux pièces séparées d’un voilage rouge qui résonne à chaque passage, et le petit coin réservé à Krishna -ou aux milliers de dieux qu’on trouve par ici- orné de fleurs jaunes, d’encens et d’huile.

Et si toutes ces couleurs nous ont donné une petite faim, il est possible de prendre un snack à la boutique tu coin.
Des gateaux, des chips, des chaussons de la patisserie locale, ont a largement le choix.
Tout dépend maintenant de la tolérance au sucre, au gras ou au piquant.
Le chausson le plus populaire est l’egg puff. Populaire surtout parmi les étudiants parce qu’il a le don de rassasier rapidement. Il est fait d’une pâte feuilleté bien nourrit au ghee (beurre indien), de chutney de feuilles relevées avec des épices et d’un œuf dur à l’intérieur.

Avec ce regain de force on traverse la ville le pied léger. Arrivé au temple du coin de la rue, une dame au sari éclatant nous fais signe de la main invitant à entrer dans son cabinet. Elle lisait les lignes des mains, prédisait l’avenir, trouvait les dates favorables aux mariages, voyages ou investissements financiers. Elle tenait un cabinet d’astrologie comme on en trouve régulièrement dans les environs.

Ville cosmopolite de plus de 20 millions d’habitants, Bangalore voit sa population augmenter par les étudiants et travailleurs du monde entier à la découverte de la silicone valley asiatique.

Les après midi ses jeunes se retrouvent au terrain du quartier, un petit espace recouvert de sable pour une partie de cricket, le premier sport national.

A la tombée de la nuit on est souvent tenté d’aller au quartier musulman, seul endroit ou on peut trouver du bœuf (la majorité de la population indienne étant Hindou et ne consommant donc pas la Vache qui est sacrée). Ce quartier est réputé pour ces brochettes savoureuses de filet de bœuf ou de poulet. Les odeurs agréables de viandes braisées vous accueillent, les gens discutent, mangent debout.

Les soirées y sont chaudes même si elles doivent prendre fin avant minuit, règle de l’Etat du Karnataka dont Bangalore fait parti.

A la sortie d’une boite de nuit un policier attendra avec son bâton que les fêtards se dispersent rapidement au quel cas il vociféra en menaçant de sévir avec son arme en bois.

Le calme retombe ensuite sur la ville et on peut profiter de balades calmes à moto sur ces grandes voies bien dégagés.

*Namaste : bonjour en Hindi

*All is well : hinglish pour dire que tout va bien


Le syndrome post Mondoblog

Mondoblog Abidjan, c’est fini

Chers amis mondoblogueurs, si comme moi vous avez un peu perdu l’appétit, que votre café n’a plus le même goût et que vous vous endormez avec le bruit des vagues dans la tête, vous êtes peut-être victime du SPM : le syndrome post Mondoblog.
Changez pendant dix jours votre rituel, habituez-vous à manger, discuter, travailler avec 70 autres personnes dans un cadre enchanteur et vous êtes bon pour le SPM.

On puise dans la boîte à souvenir

Le SPM se manifeste par un mélange de sentiments qui pourrait s’expliquer.
On est heureux et nostalgique à la fois.
La joie d’y avoir participé, la tristesse que ce soit déjà terminé, et ce blues qui dure.

On traîne son corps pour reprendre la routine quotidienne.
Les souvenirs passent comme des éclairs. On se retrouve à sourire tout seul quand c’est doux, à éclater de rire quand c’est violent. On se souvient de nos délires, on les revit.

On ne lâche plus les albums photo de nos téléphones ou sur le web et cet hashtag #MondoblogAbidjan.
Comme ça fait du bien de revoir ces captures d’instants de nos vies.
C’est une cuillerée de bonheur que de parcourir ces albums et de se remémorer ces beaux moments.

On a de quoi reprendre la route

On avait déjà oublié le stress des transports le matin et la solitude des repas devant la télé le soir.
Hum Mondoblog – Abidjan comme tu étais bon!
Comme si nous étions enfants uniques et que nous retrouvions 66 autres de nos frères et sœurs.

Ne me confie pas aux dieux, revoyons-nous bientôt

Il y a dans ce regard une promesse,
Dans ces paroles du réconfort,
Dans cette étreinte les traces de notre affection.
Et si malgré mille visions nous avons pu rattacher la notre à cet objectif commun,
Il y a de l’espoir pour notre monde, celui de la libération de la parole.

[Photo : © Philippe Couve]


Abidjan : les adeptes du petit pipi rapide

C’est le ballet des kekettes.
Des petites, des moins rikiki, partout on les verra.
Un buisson et hop un petit tour et puis s’en va.

Faut dire que Dieu a fait un cadeau avec cette forme phallique proche de l’arrosoir et facile à dégainer.
Hum! De quoi rendre jalouses les demoiselles.
Et oui, pas besoin de se retenir pour encore avoir à soulever la lunette des toilettes ou d’avoir de la pudeur.
Qui n’a jamais vu un kiki prendre de l’air dans nos rues?
Ils ont tous des petites vessies les Ivoiriens.

Et puis ça profite aux parents qui hésitaient à faire des cours d’anatomie humaine à leurs enfants qui passent par là et découvrent ces attributs mûrement développés.

Demandez-moi pourquoi je serre rarement la main des hommes que je ne connais pas.

Je refuse de partager leur ADN intime. Ça m’étonnerait que les adeptes de petit pipi rapide se promènent avec des gels antibactériens pour la propreté de leurs mains.

D’autres diront qu’il n’y a pas suffisamment de toilettes publiques. Bien, c’est sûr que l’Etat doit faire un effort de ce côté.

C’est aussi une question de civisme que de ne pas polluer son environnement.

Certains ne manquent d’imagination quand il s’agit de repousser les pisseurs loin de leurs clôtures et espaces verts.

On peut lire sur les murs comme avertissement :

Si tu es garçon pisse, tu vas voir

Interdit d’uriner: site sous vidéo surveillance amende 10.000 F Cfa

Interdit d’uriner si je t’attrape je coupe ce que tu as utilisé

Faut croire que personne n’aime voir sa maison encerclée d’urine chaude aux odeurs fétides.

Mais que faut-il pour que ces habitudes cessent?

 


Mais où sont passés les vrais hommes ?

Mais où sont passés les vrais hommes?

Vous savez ceux qui sont heureux de leur position d’homme et savent jouer de leur virilité. Le mâle alpha, pas la version beta celui qui a besoin d’être retesté avant utilisation.

Ceux qui font la cour à une femme, bouleversent leur monde de leur charisme et n’envoient pas juste un SMS : alors t’es celib? On se voit ce soir ?

Ceux qui ne laissent pas leur femme construire les étagères de la cuisine parce qu’elle est leur égale.

Si la nature vous a donné cette carrure, c’est pour que les femmes se sentent en sécurité en votre présence et bien plus encore.

Ceux qui ne disent pas qu’ils ont cessé d’être des gentlemen quand les femmes ont cessé d’être des ladies en faisant référence à ces femmes libérées des années 2000.

Oui, elles votent, oui elles conduisent, oui elles font des métiers « d’hommes » et j’en passe.
Chers messieurs comprenez qu’il a fallu plusieurs révolutions pour arriver à obtenir ces droits basiques. Et cela ne change pas votre place dans la société ou aux côtés de ces chères dames qui vous aiment et qui tentent de conserver leur féminité malgré tout.

Quand on parle d’égalité entre hommes et femmes, on parle surtout des droits à l’éducation, de la non-discrimination du genre, de l’égalité des salaires, etc.
Il suffit de regarder ces pays ou être femme scelle votre destin.
Ces mères qui en arrivent à interrompre leur grossesse ou étouffer les petites filles à la naissance parce qu’elle serait juste un poids pour la famille qui aurait besoin d’un petit garçon pour rapporter de l’argent à la famille.

Vrais hommes arrêtez de vous cacher, les vraies femmes ont besoin de vous.


8 Mars 2014: Un regard sur les femmes dans le monde de la technologie

C’est une belle occasion que nous donne la célébration de la Journée internationale de la Femme de nous souvenir de toutes celles qui ont lutté pour nos conditions actuelles et toutes celles qui continuent de rendre ce monde meilleur.
Ce sont de petites actions au quotidien qui font bouger les choses.
De celle qui est diplômée en gestion familiale à celle qui est chef d’entreprise ou sénateur, elles ont toutes un mérite indiscutable. Celui de se surpasser chaque jour pour être à la hauteur des attentes multiples.
Cette journée me rappelle à moi particulièrement comment le parcours pour arriver à une place de choix de le domaine des TIC est ardu.
Ils bricolent, ils réparent  ils remplacent, ils calculs, ils dessinent ils réfléchissent, ils decident, that’s their thing.
Ne venons pas déranger leur monde.

Une remarque, un geste déplacé, est souvent le quotidien de nombre de femme dans le milieu des technologies comme dans tous les autres domaine à forte dominance masculine.

Ici on ne vous verra pas immédiatement comme l’atout force . C’est constamment que l’efficacité doit être démontrée.
Ceci pourrais vous rendre susceptible et vous laisser vous engrenez dans les pièges du monde du travail.

Un café stp Mathilde oui monsieur dans une minute je mets la base de données a jour.

Comment savoir si c’est parce que vous est une femme qu’il vous a été demandé de faire du café?
Simplement en observant votre patron. Est ce qu’il demande le même service à vos pairs de sexe masculin?

Est ce qu’il vous le demande régulièrement?
Le piège est de se réfracter ou de réagir violemment et se voir sanctionner d’une manière ou d’une autre.

Il nous sera toujours demandé de faire la balance. Etre dynamique sans faire trop de zèle, prendre de la distance sans être trop passive.

Etre femme demande de faire généralement un peu plus que les autres.

Pouvoir répondre aux appels de son boss le weekend pour relancer un serveur; rester tard le soir pour assurer le suivi etc.

Dire Non reviendrait à leur rappeler que vous êtes femme et qu’ils auraient mieux fait de prendre un homme s’ils voulaient quelqu’un de dispo 24/7.
Là encore est un autre piège de dire Oui à tout, tout le boulot même superflu vous reviendra à vous seule.

This is not only a man’s world.
Il suffit de regarder un peu l’Histoire et voir que le développement des technologies est aussi passé par les femmes.
Ada Lovelace a écrit le premier algorithme  au 19e siècle. Un langage informatiqueAda porte son nom en hommage à son apport révolutionnaire.
Grace Murray Hopper, une informaticienne et amiral dans la marine américaine inventa l’expression « bug » pour décrire les erreurs de programmation.
Carly Fiorina a été CEO de Hewlett Packard  et maintenant  Meg Whitman depuis 2011.
Marissa Mayer quitte Google pour diriger et redresser Yahoo depuis 2012.
Ginni Rometty est PDG du groupe mondiale IBM.

Pour ne citer que ces exemples là.

Nous somme légion et on peut nous faire confiance.

Célébrons la femme partout ou nous sommes en ce 8 mars!


Ya deelo glacée

Ya déélo,
Ya déélo,

C’est comme ça que les plus jeunes et les femmes vendent leur eau en sachet, rafraîchie par des morceaux de glace dans la rue.
Dlo dlo dlo dlo delooo pour les plus virils, les vrais gars, ceux qui restent au soleil toute la journée, packs d’eau autour du cou ou dans les mains.

Mais non en fait toutes les tranches d’âge (en dehors des vieux) vendent déloo dans les mêmes conditions.
Bien sûr les enfants qui sont les plus fragiles attirent mon attention.
Ce doit être un commerce juteux, de plus en plus d’enfants ont la rue comme terrain de vente.
A tous les carrefours d’Abidjan vous les verrez. Ils ne connaissent pas la fatigue, ni le danger d’ailleurs.
Ils slaloment entre véhicules particuliers et véhicules de transport, feu vert ou feu rouge tant qu’il y a déloo et de potentiels clients dans leurs véhicules.
Ils y vont, manquant de se faire renverser par ces furies du volant.

Le travail est interdit aux moins de 14 ans, le commerce ambulant n’en est peut être pas un? Je me demande pourquoi ça ne dérange personne.
Nous passons tous par ces mêmes rues.
Arrêter cela qu’est ce que ça changerait? Ils se reconvertiront certainement en cireur, apprenti mécano, menuisier, plongeur, laveur etc s’ils trouvent du travail, mais plus probablement en mendiant.

Dans un pays ou le seuil de pauvreté est élevé, la plupart de ces enfants clament vouloir aider leurs parents à s’occuper de la famille. Ils y viennent de leur propre chef, non le papa (s’il existe) ne les a pas poussé dans la rue.
Du haut de leurs 10 ans ils se sentent déjà responsables de leur famille.
Ici la mendicité est tolérée, des familles s’installent aux carrefours et mettent les plus jeunes en avant.
C’est tellement plus émouvant un enfant qui mendie.

Le feu est rouge, on est attaqué, on donne ou pas selon que l’on veuille aider ou se débarrasser des mains collantes aux vitres et des moues tristes.

On continuera d’entendre ya dééloo pendant encore longtemps!


Côte d’Ivoire: Ces enfants qui naissent et vivent en prison

Saïd a 3 ans, sa maison, la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan.
Que fait-il là? Il ne sait pas. Il ne sait pas que l’endroit où il vit n’est pas un foyer et que ses journées ne sont pas comme celles des autres enfants.
Il n’a jamais vu l’extérieur, n’a jamais dépassé la grande muraille.
Il est né, a grandi, a appris à parler dans cet environnement carcéral parce que sa mère est condamnée. Condamnée à purger sa peine.
Nourri au lait maternel pendant longtemps, il a évolué avec le peu de nourriture non-adaptée à sa croissance, que sa mère pouvait trouver.
Elle bénissait son Dieu quand une bonne volonté faisait occasionnellement don de vivres.
Il n’a pas eu les légumes pour bien grandir ou la viande pour être fort.
Chétif et moins grand que la moyenne, il vit sa vie comme il peut.
On le rencontre la journée, il a presque cette joie naïve des enfants de son âge. Il a le droit de se balader dans la cours et même de jouer avec quelques bricoles.
Sa journée s’arrête à 15 heure, l’heure ou sa mère doit retourner en cellule jusqu’au lendemain matin.
Les tensions montent à ce moment. Il a envie de bouger, il a le droit de bouger. Il ne peux pas. Il restera assis à même le sol, couché ou debout à coté de sa mère.
Demander lui combien font 2 + 1 il ne saura pas vous répondre. Il n’a jamais mis les pieds a l’école.
Son droit à l’éducation lui a été retiré le jour ou sa mère a été mise en prison enceinte de lui.
Elle a commis un délit. Elle a peut être volé, escroqué ou même tué mais lui non. Ses jeunes camarades de cellule non plus.
La MACA conçue à l’origine pour 1500 personnes reçoit près de 5000 personnes. Parmi eux des femmes dont certaines sont enceintes et des enfants.
Ces êtres plus fragiles ne sont pas protégés par nos lois ivoiriennes. Après 2 ans, il est dit que l’enfant peut être retiré de sa mère mais la réalité est bien différente.
Ces femmes, souvent abandonnées par leurs maris ou leur famille après leur incarcération, n’ont personne à qui confier leurs enfants.La loi ne prévoit pas de les placer en famille d’accueil ou centres sociaux.
Saïd sortira avec sa mère quand il aura 9 ans. L’âge auquel les enfants préparent leur entrée au collège.
Il retourna certainement au village vivre en reclus et si Dieu le veut apprendra un métier.

Ci-dessus l’intervention de Mme Ouattara Korotoumou responsable du service socio-éducatif à la direction pénitentiaire ivoirienne.

Des ONG se battent aujourd’hui pour que la situations change, à l’intérieur comme a l’extérieur de la prison. La fondation Mireille Hanty qui assiste les personnes en détresse, a pris le pari de scolariser pour cette année 2014 ces enfants qui vivent en prison, en accord avec l’administration pénitentiaire.

En attendant que l’Etat les prenne en charge ou que les députés votent une loi en faveur de leur protection, nous pouvons joindre nos efforts pour changer notre monde.


Bonne année !!!

Ça y est, on a passé le cap! Tout le monde s’embrasse, se souhaite le meilleur. Il faut y croire, rester positif, réinitialisons nos horloges internes, espérons que nos vœux se réalisent. 

Moi je me dis :

Au recommencement!

A ta santé!

Au bonheur!

A la prospérité!

Au succès!

A l’amour!

Faisons nous des promesses.

L’espoir fait vivre.

Et s’il n’y avait pas de fin?

Mourrait-on tous de désespoir, de dépression?

De ne nous êtes pas promis de faire mieux cette fois?

Encore et Encore…

Faisons comme si nous étions des Hommes nouveaux à chaque fois.

La volonté viendra peut être cette fois.

Remettons les compteurs à zéro.

Cette fois sera certainement la bonne.

Au recommencement!


Un court extrait de la vie de l’homme sans ami

Ceci est un bref moment de la vie de l’homme seul au hasard d’une rencontre.

Ce qui aurait pu être présenté dans un livre pour enfant avec une morale à la fin sur la tolérance ou la sociabilité est en fait la vie de cet inconnu aperçu au détour d’une course en ville.

Cela faisait une dizaine de minutes qu’il remplissait ses papiers, assis en face de moi.  Il levait la tête de temps en temps pour demander conseil au chargé de clientèle. J’avais aperçu son regard, il n’avait pourtant par l’air triste !

Existe-t-il réellement des êtres sans ami ? Comment cela serait-il possible alors qu’on a tous quelqu’un sur qui compter,
quelqu’un qui prendrait de nos nouvelles de temps en temps ? Est-il possible d’être heureux tout seul ?

La question s’est posée quand il lui a été demandé quel numéro pouvait être inscrit pour un appel en cas d’urgence.
Il eut un petit silence de réflexion, et l’inconnu répondit : personne !

Le conseiller en face, un peu perplexe, lui expliqua que ces personnes n’avaient aucun droit sur son compte et n’aurait accès à aucun détail confidentiel. On aurait juste besoin d’un contact si lui, propriétaire n’est pas joignable en cas d’urgence.

Il répondit : je suis célibataire, je suis seul

Le conseiller s’empressa chercher de l’aide chez son supérieur puisqu’il n’avait jamais rencontré situation pareille et lui reposa la question
Il répondit à nouveau je n’ai pas de femme, je n’ai pas d’ami, je n’ai pas de parent.

Les clients présents commençaient à prêter attention, on pouvait entendre quelques murmures.

Finalement, l’entretien prit fin à cause de cette information manquante.

Cet inconnu disait-il vrai? Je me posais des questions. Si oui comment vit-il au quotidien, avec qui partage-t-il ses joies et peines ?

Peut-être était-il un hors-la-loi

Il n’avait pas de carte d’identité nationale non plus, juste un passeport qui avait l’air d’avoir vécu.

Peut- être menait-il une double vie ou pour préserver ce secret personne ne devait avoir idée de l’ouverture de ce compte.
Peut- être comme un bon Africain il devait croire que du moment où un parent avait les yeux sur son gain, il le lui aspirerait physiquement ou spirituellement.
Peut- être voulait-il être libre de vivre sa vie sans attache et sans compte à ne rendre à personne.
On ne le saura jamais !

Vérité ou contre-vérité, est-il possible d’être véritablement seul au monde ?