Et si notre détresse n’était jamais entendue? Et si notre prochain nous regardait sans nous voir et que l’indifférence régissait nos vies, que nous resterait-il?
Dans les profondeurs de la tristesse, j’ai trouvé mon âme assise seule,
Égrainant le chapelet de ses malheurs.
L’étendue de ces peurs qui l’étouffent,
Convoyant vers les abysses de l’absence de vie.
J’entendais encore le bruit lourd de vos sabots dans les abîmes de mon cœur.
Il dansait encore inlassablement malgré lui,
Suivant le rythme de mes soupirs.
Ce flot de douleur n’emportais toujours pas vos sabots.
Je suis à présent à genoux, je ne suis plus que larmes.
Envie d’abandonner ce corps, je ne respire plus.
Mes yeux ne voient plus.
Vous m’avez arraché mon âme!
Vous l’avez vendu sans scrupule au premier démon qui passait.
Quand je vous demande pourquoi, vous me répondez malheur!
Je reçois de plein fouet la violence de votre machiavélisme.
Vos cornes déchirent mon auréole.
Je ne m’appartiens plus.
Donnez moi une nouvelle peau,
Que je vous vomisse au visage la souillure de votre destruction!
Le gout de l’enfer me brûle la langue.
Ces flammes consument mon corps.
Et mon âme s’en alla.
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