
La violence de l’attaque qui a coûté la vie à huit journalistes de Charlie Hebdo et à deux policiers laisse le monde dans un grand effroi.
Exécutés de sang-froid par des terroristes comme déjà trop d’otages l’ont été dans les zones de conflits.
Quelle horreur! Quelle horreur pour les familles des victimes !
Quelle indignation pour tous ces musulmans qui se sentent une fois de plus trahis par ces terroristes qui détournent les préceptes de l’islam.
On vit le désarroi la France qui a prôné l’égalité, la fraternité et la liberté d’expression.
Partout dans le monde nous nous sentons tous Charlie.
Spécialement nous blogueurs, journalistes, caricaturistes…
Je pense aussi à mon pays où Charlie n’a jamais vécu.
Je pense à la presse écrite ivoirienne particulièrement qui diffusera l’information vivement colorée par le parti soutenu.
Pour éviter de se faire intoxiquer, il faudrait acheter au moins quatre journaux différents et faire soi-même sa synthèse.
Chez moi Charlie ne vit pas.
Les rares caricatures qu’on peut apercevoir dans les dernières pages de certains journaux sont de bien gentils dessins.
On ne va jamais trop loin. On n’attaque pas vraiment. On peut rire, mais sans trop prendre position. On ne sait pas où on pourrait finir.
On pourrait nous obliger à rendre notre démission. On pourrait sanctionner notre journal.
On pourrait nous enlever et nous bastonner. On pourrait nous mettre en prison. On pourrait nous tuer.
Regarder « le Petit Journal » de Canal+ par exemple, l’actualité en dessin dans « On n’est pas couché », tomber sur la satire décalée de Charlie Hebdo nous faisait rêver et nous faisait garder espoir d’une liberté de la presse chez nous.
Chez moi en 2015, on ne peut toujours pas critiquer ouvertement les politiques ou le parti au pouvoir.
On espère toujours voir la naissance d’un Charlie.
La liberté de la presse en Afrique n’est pas pour demain.
Consulter le classement mondial de la liberté de la presse en 2014 : Reporters sans frontières
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