Crédit: abdallahh | Flickr CCO

Le Betafixe: l'avenir de la salubrité en Afrique

Le texte ci-dessous est une fiction, s’appuyant sur le constat réel du problème d’insalubrité en Côte d’Ivoire

Comme je suis fière de mon pays, la Côte d’Ivoire!
Comme je suis heureuse d’être dans un pays où la technologie est en plein essor, où les cellules de soutien à l’entrepreneuriat féminin se multiplient et surtout où les citoyens sont des icônes de la discipline.
Nous sommes très attachés à ce dernier point, c’est pourquoi les patrons de hautes sphères ont décidé que nos rues soient désormais recouvertes de Betafixe1.
Nous sommes l’un des rares pays à l’avoir et même le premier pays africain à le posséder. L’arrivée du Betafixe1 est donc accueillie avec grande ferveur.

Ce n’est pas rare que nous soyons premiers. C’est une position pour laquelle nous travaillons et c’est un classement qui nous va bien. Pour exemple, nous sommes le pays qui a le plus accru sa prospérité au niveau mondial au cours des 10 dernières années.

Les ingénieurs locaux et internationaux y ont longuement travaillé. Une équipe a été formée avec les meilleurs venus du Maroc, de la France, de la Chine et de la Cote d’Ivoire. Le produit est enfin disponible et les rues ont commencé à recevoir leur traitement d’embellissement.

Il est constitué de plusieurs plaques fines allongées comme des barres de fer et recouvert d’une couche similaire au bitume. Ces plaques sont jointes les unes aux autres par des ressorts qui permettent de les écarter ou les resserrer. Elles viennent en bloc pour couvrir chaque mètre carré. Pour l’installer un espace est laissé entre la couche meuble de terre et celle de couverture, afin d’obtenir un réceptacle qui servira de zone de traitement.
En dessous de chaque assemblage de Betafixe1 est posé un broyeur. Il traite directement tout ce qu’il reçoit comme déchets, les transforme en une poudre qui prend un chemin et atteint directement une zone d’épuration via des tuyaux.

Ceux-ci sont en matériaux 100% recyclable, présentant une haute résistance à la fissuration, avec des diamètres allant de 160 mm à 1000 mm. La zone d’épuration récupère ce qui sera transformé plus tard en compost et acheminé vers les agriculteurs qui ont conscience que la santé passe aussi par l’assiette et font de l’agriculture réellement Bio.

Les habitants de mon cher pays qui ont l’habitude de jeter tout ce qu’ils ont dans leurs mains dans la rue sont bien chanceux.

Plusieurs fois dans la journée nous entendrons une sirène dans la zone où le Betafixe1 est pret à recevoir les déchets, obligeant tout le monde à s’arrêter. Les barres de Betafixe1 s’écartent donc, reçoivent les déchets et se referment. La rue est débarrassée des immondices et la vie reprend.
Plus besoin d’insister sur l’éducation sociale, le respect des infrastructures publiques ni la politique de salubrité.

Nous remercions ce brillant travail des ingénieurs qui ont ainsi libérer mes compatriotes de cet effort d’entretenir leur environnement.

NB: 1- Betafixe: mot inventé pour le besoin du récit

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Auteur·e

yaomariette

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