Comme à chaque période de repos, je cherche à expérimenter quelque chose de nouveau.
Cette fois j’ai décidé de mettre à la cuisine africaine, quoi de plus normale pour une
africaine.
Sauf qu’avec la modernisation on est tous un peu habitué à manger la cuisine variée du monde
donc à cuisiner mondial.
Du coup quand on se met sérieusement à la cuisine locale on en sort pas forcement indemne les premiers instants.
J’ai décidé pour la première semaine de relever le défi du foutou¹ réussi.
Le foutou réussi a pour caractéristique d’être ferme, d’une belle couleur jaune presque luisante,
sans grumeau et qui se coupe bien à la fourchette.
Pour cela il faut piler dans un mortier traditionnel du manioc et de la banane préalablement bouillis.
En position assise à 25 ou 30 cm du sol, sur un tabouret, le dos bien droit et les jambes de côté,
on tient le pilon dont le poids varie entre 1 et 3 kg selon les modèles.
Pour la technique d’écrasement efficace du manioc, il faut incliner le pilon d’environ 15 degré
et piler fermement une série de plusieurs coups et rassembler ensuite la matière d’une poignée
souple vers le centre.
Après quelques essais les gestes viennent naturellement et on a moins mal au bras.
Pour équilibrer les travail de mes deux bras, j’ai décidé de défier la tradition en pilant avec chacun
de mes bras à leur tour.
Ce qui me donne dans cette position ma séquence de gym avec haltères de 5 min chaque
bras, le ventre rentré en respirant entre chaque pose.
Les effets se feraient ressentir déjà. Enfin il ne me reste plus qu’à trouver le moyens de faire
travailler mes jambes en cuisinant africain.
1.foutou: plat ivoirien de banane pilée
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